Ce lundi commence le “Beauvau”, où les membres du gouvernement ainsi que les syndicats de police se concerteront sur les difficultés auxquelles elle fait face. Fin décembre, Emmanuel Macron avait annoncé le Beauvau de la sécurité suite aux polémiques concernant les “violences policières” ainsi que la loi de sécurité globale.
Un Beauvau en pleine crise sanitaire
Alors que les syndicats de police, Alliance et l’Union nationale des syndicats autonomes (UNSA) ont accepté de participer aux négociations le 12 janvier dernier, le Beauvau de la sécurité débute désormais ce lundi pour une durée de quatre mois. Jusqu’au mois de mai, plusieurs points importants seront traités, comme l’avenir de la police nationale, les problèmes rencontrés au quotidien.
Au menu :
- La durée de la formation initiale, passée de 12 à 8 mois depuis juin dont seuls 20% des policiers effectuent leurs 12 heures réglementaires annuelles. Une “erreur fondamentale” selon le ministre de l’intérieur !
- L’autorité judiciaire est, selon le syndicat Alliance, à revoir. Le défenseur des droits des policiers affirme en effet que les réponses pénales sont insuffisantes face à une délinquance grandissante sur le territoire français.
- Les moyens humains et matériels dont dispose la police, ainsi que les inspections telles que l’IGPN qui se voit reprocher son manque d’impartialité et d’indépendance.
“Il faut renforcer le lien entre la population et la police” confie l’entourage de Jean-Castex à l’AFP. Une “conciliation des opérations de police et une liberté fondamentale d’informer” aurait-il ajouté. Une liberté d’information à laquelle la police œuvre déjà comme en se lançant sur Snapchat le 12 janvier dernier.
Des débats retransmis en direct
Toutes les deux semaines, les syndicats de police, la gendarmerie ainsi que des élus, des avocats se réuniront pour débattre des sujets abordés par le Beauvau et des solutions à mettre en place. Des personnalités “qualifiées” seront également présentes comme le député LREM et ancien directeur du RAID Jean-Michel Fauvergue.
Tandis que Gérald Darmanin se déplacera dans 30 villes différentes afin de recueillir des témoignages de policiers et gendarmes, les débats seront retransmis en direct.
Les “sept péchés capitaux” évoqués, par le ministre de l’intérieur fin novembre dernier, devant la commission des lois de l’assemblée nationale seront également étudiés par les différents participants au Beauvau.
Les discussions devraient aboutir à 7 ou 8 propositions importantes. Celles-ci pourraient être mises en place avant le début des élections présidentielles 2022.
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