Le coup d’envoi du Beauvau de la sécurité a été lancé lundi dernier. Celui-ci aborde le point de la relation des forces de l’ordre avec le peuple Français.
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“Les Français éprouvent de l’inquiétude et de l’hostilité”
A cette première table ronde était présent Jérôme Fourquet, politologue et sondeur à l’IFOP. Il n’a pas manqué de rappeler que la côte de la police s’est stabilisée depuis 2012. D’après un sondage, 6 français sur 10 ressentent de la confiance ou de la sympathie envers la police.
Cependant, en fonction des affaires touchant les forces de l’ordre, les avis sur la police diffèrent. Tandis que le sentiment de solidarité avec les forces de l’ordre s’est renforcé depuis les attentats de Paris, 27 % des Français éprouvent toutefois de “l’inquiétude ou de l’hostilité” à leur égard. Cela s’explique, notamment, à cause des polémiques qu’essuie la police, comme par exemple l’affaire Michel Zecler, datant de novembre dernier.
Toujours selon une étude réalisée en début d’année, “l’institution a perdu 10 points de confiance en décembre” poursuit Jérôme Fourquet. Une baisse également expliquée par le fait que 54% des Français de moins de 35 ans voient le racisme dans la police comme une triste réalité.
Une police qui doit “s’adapter à une société de l’image”
Alors que pour Gérald Darmanin, la police doit “s’adapter à une société de l’image”, les forces de l’ordre doivent, selon lui, sans cesse se “moderniser”. La police doit également “améliorer sa communication” afin de mieux répondre aux attaques.
“Ce qu’on ne fait pas, c’est d’avoir un contact assez important avec les citoyens”
Jean-Michel Fauvergue, député LREM et ancien commandant du RAID
Une initiative de communiquer davantage avec la population est déjà prise par la police, en se lançant sur le réseau social Snapchat pour se rapprocher des jeunes.
Tandis que le ministre de l’intérieur se voit optimiste quant au virage que doit prendre la police nationale, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, déclare qu’une “partie de la population est définitivement irréconciliable avec la police”.
Les débats à venir
Suite à ce débat sur les relations police-population, diverses solutions seront proposées dans les jours à venir. Les participants ont jusqu’au 22 février, date à laquelle la prochaine thématique sera abordée : l’encadrement, pour faire des propositions.
Des tables rondes qui s’articulent, en fonction des péchés capitaux évoqués par le ministre de l’Intérieur en décembre dernier, devant la commission des lois à l’Assemblée Nationale.