Afghanistan : le rôle essentiel des policiers dans l’évacuation des ressortissants Français

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Policiers du RAID et des forces spéciales lors de l'évacuation de l'ambassade vers l'aéroport de Kaboul - Poto Facebook Police Nationale

Tandis que les talibans occupent de plus en plus le pays, les derniers ressortissants Français et Afghans attendent d’être rapatriés, réfugiés à l’aéroport de Kaboul grâce à l’aide du RAID et du DCIS. Dans un climat plus que tendu, les policiers assurent la protection des derniers Français sur place, en parallèle des actions menées par les forces spéciales et les forces militaires françaises.

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Le SDLP et le RAID pour évacuer les Français et les Afghans

Le 19 août, les ressortissants Français et afghans ont dû être évacués de l’ambassade vers l’aéroport de Kaboul, situé à quelques kilomètres au nord de la ville. Dans la nuit, des policiers du DCIS, du GAHP (Groupe d’appui des hautes personnalités) du SDLP (Service de la protection de la police nationale) et onze policiers du RAID emmènent 216 personnes dont 25 Français dans des bus à destination de l’aéroport. Avec l’aide des forces spéciales, l’itinéraire et le transport des ressortissants a pu se faire sans difficulté.

Un succès pour l’opération “APAGAN” salué par la police nationale sur les réseaux et par l’ambassadeur Français en Afghanistan, David Martinon. Sur RTL, le commandant du RAID, Jean-Baptiste Dulion a tenu à féliciter ses hommes pour leur courage et l’organisation de cette opération, celle-ci suivie en direct depuis la cellule de crise de Bièvre (locaux du RAID).

Je voudrais rendre hommage aux hommes qui ont conduit cette opération car ils ont été remarquables de courage, de résilience et de professionnalisme sur l’ensemble de l’opération” – Jean-Baptiste Dulion, commandant du RAID.

Des négociations avec des talibans pour évacuer les derniers ressortissants

Cette opération, décrite comme périlleuse par le patron du RAID, a dû se faire par le biais d’un accord avec les talibans. Sur RTL, il explique que cette action était nécessaire pour évacuer les ressortissants au moment où “des Afghans de plus en plus nombreux se massaient devant la représentation française (…) la situation devenait périlleuse” explique-t-il.

“Il a fallu faire vite (…) on ne pouvait rien faire sans les talibans.”

Jean-Baptiste Dulion, commandant du RAID, sur RTL

Une opération menée par onze policiers d’élite, des membres de la protection de l’enceinte diplomatique, de l’autorité locale et des talibans qu’il a fallu monter et mettre en place très vite, tant pour les ressortissants que pour l’ambassadeur. “Je suis extrêmement soulagé car c’était une opération périlleuse dans un environnement très hostile et incertain” précise Jean-Baptiste Dulion.