La menace terroriste évolue sur notre territoire selon la Cour des comptes. Dans un rapport, la Cour des comptes estime que la mission Sentinelle n’est plus du ressort des militaires, mais des forces de sécurité intérieure.
La Cour des comptes indique, dans un rapport à la mi-septembre, qu’avec l’évolution de la menace terroriste, la mission Sentinelle devrait revenir à la Police nationale, la police municipale et à la gendarmerie. Elle ajoute que cela a plus de sens, car cette mission concerne de moins en moins les militaires.
La menace terroriste, en provenance de l’Etat islamique en Syrie n’est plus systématique. En effet, si la plupart des attentats sont revendiqués au nom de l’Etat islamique, les individus n’en sont plus systématiquement affiliés. Ce qui signifie que la menace vient désormais de notre territoire et non plus de l’extérieur. Les militaires n’ont pas accès au renseignement intérieur et ne sont donc plus en mesure d’anticiper ou d’appréhender la menace terroriste.
Ces missions ne sont plus de leur ressort
La Cour ajoute que la présence des militaires dans la rue sont une source de tranquillité certes mais pas d’action. L’habitude de les rencontrer banalise leur véritable rôle et amène la population à confondre militaires et forces de sécurité intérieure.
Les militaires de l’opération Sentinelle sont souvent appelés pour des missions qui ne les concernent plus comme la Coupe du monde de rugby ou les Jeux olympiques de 2024.
En cinq ans, entre 2015 et 2020, la force Sentinelle est intervenue près de 20 000 fois mais seulement six fois sur des actes de terrorisme. Elle n’est utile qu’en plus des forces de sécurité intérieure comme un colis suspect ou encore des dégradations de biens.
Leur travail, le vrai, n’est pas fait. Leurs missions sont originellement la dissuasion, les combats armés, les risques nucléaires, les prises d’otages…
Trois milliards d’euros
En outre, la guerre en Ukraine implique un déploiement militaire important face aux conséquences incertaines. Il faut donc que les militaires retrouvent leurs missions principales et que les forces de sécurité intérieure prennent le relais dans la mission Sentinelle. D’une part, parce qu’elles sont mieux renseignées et d’autre part, parce que leurs effectifs et les matériels ont augmenté.
Enfin, trois milliards d’euros est le coût en cinq ans de l’opération Sentinelle.