« Le gouvernement a fait le choix d’indexer le barème de l’impôt sur le revenu sur le niveau d’inflation hors tabac, soit 5,4% », a expliqué Bruno Le Maire lundi 26 septembre lors de la présentation du budget 2023 à la presse. Le but est d‘éviter que des Français qui ont vu leurs revenus augmenter grâce à une hausse de salaire ne basculent pas dans la tranche supérieure ou rentrent dans l’impôt sur le revenu et que ceux dont les revenus n’ont pas bougé puissent bénéficier d’une baisse de leur impôt.
En effet, de nombreux Français ont vu leur revenu augmenter pour suivre le renchérissement du coût de la vie. Ainsi, les personnes qui touchent le SMIC ont vu leur salaire augmenter 4 fois cette année et avec les anciens barèmes, une personne seule aurait dû payer 130 euros d’impôts sur le revenu en 2023 sur les revenus de 2022. Cette augmentation des seuils de 5,4% leur permet donc d’éviter cet écueil. De même, des retraités, avec la hausse des pensions de 4% décidée en août dernier et celle des retraites complémentaires, à venir le 1er novembre et qui devrait tourner autour des 5%, auraient pu payer mécaniquement des impôts ou plus d’impôts. Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement, a donné un autre exemple: « un célibataire qui gagne 2 500 €, dont le salaire n’a pas progressé, le fait de relever le barème revient à une baisse d’impôt de 328 euros sur l’année ».
« Nous avons donc évité à tous ceux qui sont soumis à l’impôt sur le revenu de payer plus d’impôts. Le revenu disponible après impôt restera le même pour tous les ménages même si leur salaire augmente. Nous restons donc fidèles à notre politique du travail qui paie », a insisté le ministre de l’Economie.
Les nouveaux barèmes de l’impôt sur le revenu
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Revenu net imposable | Taux d’imposition |
Jusqu’à 10 777 € | 0 % |
De 10 777 € à 27 478 € | 11 % |
De 27 478 € à 78 570 € | 30 % |
De 78 570 € à 168 994 € | 41 % |
Au-delà de 168 994 € | 45 %. |
Article paru dans la revue Notre temps
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