UNRP et syndicalisme

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Créée en 1958 sous la forme associative, à l’encontre de son ambition, le code du travail ne permettait pas la création d’un syndicat de retraités ; elle avait vocation à accueillir les retraités issus du SNIP des CRS et du SNPT Corps Urbain mais également des Inspecteurs et commissaires. A Paris, qui était encore police municipale, les retraités parisiens ont créé leur propre association dans le sillage du SGP.

Le positionnement a toujours été celui de l’autonomie dans le profil des syndicats qui avaient un temps côtoyé la CGT, ce qui avait occasionné des tensions au sortir de la Libération.

Pendant de nombreuses années, l’UNRP a été un soutien indéfectible de la FNAP puis de la FASP où notre intérêt était l’obtention de l’intégration de l’ISS P, chose faite en 1983 avec effet rétroactif. Une grande victoire à mettre au compte de l’Unité.

A noter que nombre de nos militants venaient du milieu syndical, mutualiste et de l’ANAS.

Hélas, 20 ans plus tard, cette belle unité, largement majoritaire, a volé en éclats.

Le SGP, dans un premier temps, s’est marié avec la confédération CGT – Force Ouvrière dont nous ne partagions pas les valeurs, rejoint quelques années plus tard par le SNPT et une partie du SNIP.

L’UNRP, dans sa sagesse, a choisi de rester autonome et fidèle à son principe en restant proche du syndicalisme autonome, nos présidents étant alors Joseph LE GARREC, ancien administrateur du SNIP-ANAS puis René ESPANOL, ancien adjoint de Bernard DELEPLACE au SGP puis Marc PALLUAUD, ancien SNPT ; chez nous, l’autonomie est restée l’axe majeur et notre   ligne de conduite.

 Le premier responsable de l’UNSA retraités a été Joseph LE GARREC, Président d’honneur de l’UNRP, lequel a aussi participé à la mise en place du Pôle des retraités de la Fonction Publique.

En 2003 la réforme Fillon a déconnecté les retraités du monde des actifs en abolissant les articles L 15 et L 16 du Code des Pension, ce qui n’a pas été assimilé par tous. Aujourd’hui, la revalorisation de nos pensions est à l’identique de celle de l’ensemble des retraités issus du privé ou du public.

Les syndicats d’actifs ne se préoccupaient pas de la situation des retraités, pas plus hier qu’aujourd’hui, hormis de récupérer des cotisations sans contrepartie.

L’UNRP, depuis sa création, a mis en place des mesures d’aide au décès, de prêts, a ouvert un centre de vacances, a aidé l’ANAS dans l’acquisition de centres. Nous sommes restés fidèles à notre engagement bien qu’à une certaine période, nous avions disparu des radars sur le site de l’ANAS alors que nous ne l’avons jamais banni de notre site, l’engagement et le respect sont notre honneur.

Seule l’UNSA Police nous a permis de continuer à faire entendre la voix des retraités à la CNAS ainsi que dans certains départements à la CLAS.

Mais la défense des retraités et personnes âgées est aujourd’hui dans les départements où il est utile de s’investir dans les CDCA qui ont des réflexions sur l’accès aux soins, la désertification médicale, l’habitat inclusif, l’aide à domicile etc… Un certain nombre d’entre nous ont franchi cette étape en partenariat avec le Pôle des retraités ou l’UNSA.

Si certains s’offusquent de la parution d’une page dans notre journal appelant à la journée d’action sur la réforme des retraites signée conjointement par UNSA Police et Alliance, je n’ai pas connaissance que SGP Unité Police y soit opposé.
Dans le cadre de notre partenariat, nous avons une page dans le journal UNSA-Police, en retour ils ont une page dans notre journal.

Enfin, il est indéniable que les modifications de la représentativité dans les élections professionnelles conduisent à des alliances qui, nous paraissant discutables, sont de la pure tambouille d’actifs à laquelle nous ne participons pas.

A titre personnel, j’ai été sidéré de la perte des compétences des commissions paritaires et n’ai pas entendu la réaction des syndicats.

Notre vécu nous oblige à voir et assimiler cette modification des paramètres, tout en restant fidèle à nos valeurs et notre engagement. 

Nous ne souhaitons pas tomber dans la radicalisation syndicale. Nous discutons avec tous sans problème et notre association est reconnue dans la sphère policière et respectée de tous.

Notre combat revendicatif est celui que nous partageons avec le pôle des retraités de la fonction publique :

-Le pouvoir d’achat 

-L’indexation des pensions sur le salaire moyen

-La hausse de la CSG sur les retraites

-Le maintien des services publics de proximité 

-La désertification médicale et les fermetures de service dans les hôpitaux 

-La prise en compte de la perte d’autonomie.

Oui aux combats sociaux concernant les retraités de notre corporation, non aux querelles syndicales !!!!!!

Marc PALLUAUD et Philippe MOUË