Le bon déroulement des JO en péril

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Au début du mois de janvier, des policiers ont manifesté leur inquiétude ; ils réclament des promesses sur leurs conditions de travail pendant les Jeux olympiques ainsi que des compensations financières pour le rôle qu’ils vont devoir tenir.

Rien n’a perturbé la décision de ces quelque 300 policiers de manifester, pas même le froid qui sévit en ce moment. Installés dans des bus touristiques, ils ont chanté La Marseillaise. 
À un peu plus de six mois des débuts des Jeux olympiques, ces policiers souhaitent indiquer leur inquiétude quant aux compensations financières ; ils n’ont pas droit aux congés estivaux cette année et n’ont aucune garantie de se voir verser une prime pour cet événement de grande ampleur.  Les policiers déplorent le manque de dialogue entre le ministère de Gérald Darmanin et les syndicats de policiers.

Le ministre de l’Intérieur a demandé, à la fin de l’année 2023, par un courrier officiel, aux policiers une disponibilité totale de l’ensemble des policiers et a indiqué que les policiers pourront prendre deux semaines de congés sur une période de trois mois, entre mi-juin et mi-septembre, sauf pendant le déroulement des Jeux olympiques.  Si le ministre de l’Intérieur a envoyé ses exigences aux policiers, il n’a donné aucun détail sur leur rôle pendant les Jeux olympiques, le temps de travail, le lieu…

Parce que dans cette organisation, des paramètres ont été mis de côté, notamment la garde des enfants pendant que les parents travailleront. Et oui, il existe des couples de policiers !!! Le mois d’août est, en France, synonyme de ralentissement de l’activité et les crèches fonctionnent de la même manière : bien souvent, elles sont fermées. Que faire des enfants dans ce cas précis ?

Au sujet des primes, le ministère de l’Intérieur a indiqué qu’une prime allant de 500 à 1 500 euros serait versée à chaque policier qui travaillera. Le montant sera défini selon les missions accomplies pendant cette période. Les syndicats souhaitent uniformiser cette prime et demande 1 500 euros pour chaque policier. 

On l’aura compris, les policiers se sentent lésés et s’ils ne sont pas satisfaits des négociations, il y a un risque pour les Jeux olympiques. Les syndicats ont indiqué par ailleurs que les policiers ont toujours répondu présents, même quand la situation était plus que critique. Il est donc légitime de demander des garanties pour les Jeux. Une réunion est prévue au ministère de l’Intérieur très prochainement.

Photo de Bryan Turner sur Unsplash