Le procès concernant l’agression au véhicule bélier menée contre des policiers à Colombes (Hauts-de-Seine) en avril 2020 a commencé ce lundi à Paris. La Cour d’assises spéciale est saisie de cette affaire : deux agents de la force publique avaient été grièvement blessés.
Youssef Tihlah, âgé de 33 ans et apparaissant en doudoune sombre avec une coupe de cheveux bruns courts, s’est présenté devant la cour. Il est accusé de tentatives d’assassinat sur des personnes détenant l’autorité publique, en lien avec une entreprise terroriste.
L’incident, qui s’est produit durant le confinement lié au Covid-19 et en plein ramadan, a vu Tihlah, alors âgé de 29 ans, foncer délibérément sur des policiers motocyclistes à Colombes, après les avoir repérés en chemin vers une boulangerie. Les victimes, heurtées à grande vitesse, ont été hospitalisées avec de multiples fractures et souffrent encore de séquelles physiques et psychologiques.
Dans le véhicule de l’assaillant, une lettre de revendication et d’allégeance à l’État islamique ainsi que deux couteaux, dont un acquis peu avant l’attaque, ont été retrouvés. Ces éléments renforcent la thèse d’un acte prémédité.
Youssef Tihlah, au chômage lors des faits et se décrivant comme solitaire, a affirmé durant l’enquête avoir agi seul, sans lien avec un réseau. Il reconnaît la gravité des faits, mais conteste toute intention d’homicide, son avocat évoquant un désir de mettre fin à ses jours utilisant le radicalisme comme prétexte.
Le procès, prévu pour se conclure vendredi, met en lumière les répercussions durables de l’attaque sur les victimes et la complexité de la motivation derrière l’acte violent.
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