JO de Paris 2024 : Gérald Darmanin annonce une prime allant jusqu’à 1 900 € pour les policiers et gendarmes mobilisés

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photographie du symbole des Jeux Olympiques

Des primes exceptionnelles pour les agents mobilisés

Les agents investis dans la préparation ou le déroulement des Jeux Olympiques de Paris 2024 recevront une prime allant jusqu’à 1 900 €. Cette prime concerne les policiers affectés dans les services territoriaux de police d’Île-de-France et de la préfecture de police, dans les services de police aux frontières des aéroports parisiens, et les gendarmes de la région ne bénéficiant pas des indemnités de déplacement. Gérald Darmanin a annoncé cette mesure dans un courrier adressé aux agents du ministère de l’Intérieur le mardi 30 janvier 2024, incluant aussi une “indemnité pour absence missionnelle” destinée aux policiers.

Une reconnaissance de l’investissement exceptionnel des agents

“Alors que votre mobilisation en 2024 sera d’une intensité exceptionnelle, je veux que votre investissement hors du commun soit justement reconnu. Vous savez que vous pouvez compter personnellement sur moi.” a écrit Gérald Darmanin dans sa lettre aux agents. Il tente ainsi de calmer la colère manifestée par une partie de la police ces dernières semaines en prévision des Jeux Olympiques.

Mobilisation totale durant les Jeux

Après un cycle de concertations, le ministre a dévoilé les modalités de la mobilisation des policiers, gendarmes, agents de l’administration centrale et des préfectures. Il a souligné l’engagement à “100 %” demandé durant les semaines des épreuves olympiques, du 24 juillet au 11 août, ainsi que les “deux semaines de congés” pour chaque agent entre le 15 juin et le 15 septembre. Gérald Darmanin a aussi demandé aux chefs de service de prendre en compte les contraintes personnelles des agents et a annoncé que les congés bonifiés non pris pour des raisons de service pourront être reportés en 2025.

Primes allant jusqu’à 1 900 €

La prime exceptionnelle sera versée aux agents de tout le ministère impliqués dans la préparation ou le déroulement des Jeux. Les personnels limitant leur période de congés pendant les JOP recevront une prime de 1 000 €. Ceux affectés dans un département accueillant une épreuve olympique, les effectifs déplacés en renfort, les CRS et les EGM toucheront 1 600 €. Les agents des services territoriaux de police d’Île-de-France, de la préfecture de police, des services de police aux frontières des aéroports parisiens et des transports internationaux recevront 1 900 €, tout comme les gendarmes en Île-de-France sans autres indemnités de déplacement.

Ces montants sont supérieurs à ceux initialement annoncés par le ministre en décembre 2023, où il évoquait des primes de 500 € à 1 500 €.

Le compte épargne temps sera également déplafonné de 10 jours supplémentaires.

Indemnité pour absence missionnelle

Gérald Darmanin a annoncé une “indemnité pour absence missionnelle” de 50 € par nuit pour les policiers déplacés en renfort, similaire à ce qui existe pour les gendarmes. Cette indemnité s’appliquera aux agents déplacés pour des missions liées directement aux Jeux ou pour d’autres missions de sécurité, dès lors qu’ils auront eu plus de quatre nuits découchées.

Autres mesures de soutien

Le ministre a répondu à des revendications syndicales en proposant un compteur spécifique pour la période des Jeux Olympiques, permettant un paiement des heures supplémentaires à 100 %, déplafonnées et défiscalisées.

Sur le plan social, Gérald Darmanin a demandé aux préfets de prioriser l’accueil des enfants des agents du ministère pendant les Jeux. Il a également annoncé le doublement du chèque emploi service universel ‘Cesu garde d’enfants’ accessible sans plafond de ressources pour les parents d’enfants de moins de 12 ans, dans la limite de 200 € par enfant, majorés à 350 € pour les parents seuls.

Enfin, le ministre s’est engagé à mettre en œuvre cette année l’indemnité de sujétions spéciales des Pats, prévue par le protocole RH de 2022.

Primes pour les JO 2024 : Qui a obtenu quoi ?

À J-45 avant les Jeux Olympiques 2024 à Paris, plusieurs secteurs vont bénéficier de primes et avantages pour faire face à l’augmentation de l’activité liée à cet événement mondial. Policiers, cheminots, contrôleurs aériens, soignants… Voici un tour d’horizon des compensations accordées.

La SNCF

Les 50 000 cheminots mobilisés durant les Jeux recevront une indemnité journalière de 95 euros, plafonnée à 1 900 euros. Cette indemnité concerne les personnels directement impliqués dans la production ferroviaire pendant les épreuves (conducteurs, contrôleurs, aiguilleurs, agents de maintenance, agents de sûreté ferroviaire, agents d’accueil en gare). La SNCF prévoit un trafic supérieur de 15 % en Île-de-France, avec 4 500 trains supplémentaires, soit 300 par jour. Bien que la SNCF soit endettée, les bénéfices de l’activité voyageurs permettront de financer cette mesure sans augmentation du prix des billets.

Les syndicats avaient déjà obtenu un plan avantageux sur les fins de carrière le 22 avril dernier. La réforme des retraites ayant repoussé l’âge légal de départ, les agents SNCF pourront partir à 52 ans pour les « roulants » et à 57 ans pour les autres, s’ils ont signé leur contrat avant 2020. Cette mesure coûtera entre 30 et 35 millions d’euros par an.

La RATP

En moyenne, les 30 000 salariés mobilisés de la RATP toucheront 1 000 euros brut, avec des variations selon le poste et le grade, allant jusqu’à 2 500 euros pour les conducteurs de métros et de RER.

Aéroport de Paris

Les personnels de l’aviation civile ont obtenu des augmentations de salaire de 1,5 % à 4,6 % en décembre dernier. Les syndicats ont souligné l’importance de l’aviation pour accueillir une grande partie des 16 millions de touristes attendus.

Les éboueurs de Paris

Les éboueurs recevront entre 600 et 1 900 euros selon l’intensité de leur charge de travail, suite à un accord avec la Ville de Paris.

Assistance publique-Hôpitaux de Paris

Les personnels de santé mobilisés en renfort toucheront des primes allant de 800 euros par semaine pour un agent d’entretien à 2 500 euros pour un médecin.