Le Sénat a voté, lundi 2 décembre, un renforcement des crédits alloués à la police nationale dans le cadre du budget 2025, à hauteur de +83,43 M€. Cette augmentation vise à améliorer la présence sur la voie publique, la reconnaissance des agents et à renforcer les moyens de l’Office central de lutte contre les violences envers les mineurs (Ofmin). Toutefois, ces hausses ont été réalisées au détriment de la gendarmerie (-39,04 M€) et de la sécurité civile (-857 372 €).
Une priorité aux policiers sur le terrain
Les sénateurs ont adopté plusieurs amendements pour soutenir les forces de police. Une enveloppe supplémentaire permettra d’indemniser les heures supplémentaires, d’améliorer les primes exceptionnelles et de renforcer les effectifs, notamment pour l’Ofmin, encore sous-doté. « Ces ajustements budgétaires répondent à la nécessité d’accroître la sécurité publique et de mieux accompagner les policiers dans leurs missions », ont expliqué les sénateurs.
Des arbitrages budgétaires controversés
Ces augmentations sont partiellement financées par des coupes dans d’autres programmes, notamment la gendarmerie et la sécurité civile. Par ailleurs, la police n’échappe pas aux mesures d’économies globales : des coupes de 31,63 M€ sur des dépenses hors personnel ont été décidées, dans un contexte de restrictions budgétaires liées à la masse salariale.
Le gouvernement défend ces ajustements comme nécessaires pour répondre aux priorités sécuritaires du pays, alors même que des incertitudes demeurent autour de l’adoption définitive du budget, en raison d’une potentielle motion de censure à l’Assemblée.