L’opération Wuambushu, consistant à expulser les clandestins, n’est pas une sinécure. La situation est compliquée pour la CRS 8, unité de police travaillant en milieu urbain, même si les Comores ont rouvert leurs ports.
Les premiers bidonvilles ne sont plus, ils ont été détruits. Ce n’est pas simple ! Les policiers, habitués à travailler en ville, se retrouvent sous un soleil de plomb, face à la jungle. De quoi les déstabiliser. Un problème supplémentaire s’impose face au travail des policiers : la compagnie de bateaux a cessé, pour l’heure, toute liaison entre les deux îles de Mayotte et des Comores. À cela s’ajoute le nombre de personnes sur place à gérer.
En terrain inconnu sur les îles
L’objectif du moment des policiers de la CRS8 est de protéger les villages autour des bidonvilles, mais c’est une tâche ardue : endroits peu connus de la police, circulation de toutes part des personnes et affrontements de la police avec de jeunes Comoriens des bidonvilles alentours. La police se doit donc d’être attentive, réactive sous un climat auquel elle n’est pas habituée à travailler. Pour parer à toute éventualité, les forces de l’ordre adaptent leurs stratégies au jour le jour.
« Nous continuerons l’opération Wuambushu autant de temps qu’il le faudra », indique le ministre de l’Intérieur
Gérald Darmanin est revenu sur l’opération Wuambushu, en cours , et confirme sa position : la situation doit revenir à la normale
L’opération ne se déroule pas sans encombre : refus des clandestins de quitter Mayotte, tensions avec la police, affrontements entre bandes… La France souhaite un apaisement pour Mayotte et maintient sa position, quel qu’en soit le prix.
Des arrestations en masse
Presque 2 000 policiers et gendarmes sont actuellement à Mayotte a déclaré Gérald Darmanin. En dépit de conditions de travail difficiles, l’opération de destruction des bidonvilles et d’évacuation des immigrés comoriens illégaux, l’opération se poursuit depuis maintenant une semaine. En plus de cette opération, la police française procède à des arrestations de bandes criminelles, très présentes et bien installées à Mayotte.
Photo de Darenn Dyno Dahr sur Unsplash