Une police marseillaise engagée face à une criminalité de plus en plus sophistiquée

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Dans un rapport rendu public le 20 octobre 2024, la Cour des comptes dresse un bilan exigeant de l’action policière à Marseille, pointant notamment les défis auxquels les forces de l’ordre font face dans une ville où la criminalité organisée s’adapte constamment. Cependant, il est important de rappeler l’engagement sans faille des policiers marseillais qui, malgré des conditions difficiles, continuent de se battre en première ligne.

Avec plus de 4 000 agents mobilisés en 2023, les policiers marseillais n’ont pas démérité, en particulier face à un trafic de stupéfiants qui gangrène certains quartiers de la ville. Le plan « Marseille en grand », initié en 2021 par le président de la République, visait à renforcer la sécurité dans la ville. Toutefois, les résultats attendus sont freinés par la complexité du terrain et par des évolutions criminelles qui échappent parfois aux moyens traditionnels d’intervention.

Le rapport souligne des difficultés en matière d’effectifs, notamment avec des départs rapides des jeunes recrues affectées à Marseille. Malgré cela, les efforts du ministère de l’Intérieur pour stabiliser les effectifs, notamment avec la présence de trois compagnies de CRS, témoignent de la volonté de l’État de soutenir les forces de l’ordre locales.

La Cour évoque également l’adaptation des criminels à la présence policière, avec des réseaux de drogue qui modifient constamment leurs méthodes. Face à cette réalité, les policiers marseillais s’adaptent, déployant des stratégies comme les opérations « Place nette », qui, bien que critiquées, restent une réponse concrète à la criminalité.

Certes, des défis subsistent, notamment concernant la gestion des infractions « du quotidien » et le nombre important de dossiers en souffrance. Mais il est crucial de reconnaître que la priorité donnée à la lutte contre le trafic de drogue, qui alimente une grande partie de la violence, est une nécessité absolue pour la sécurité des habitants.

Enfin, le rapport fait état de la situation délicate de l’IGPN à Marseille, avec un sous-effectif préoccupant. Malgré tout, des efforts sont déjà en cours pour remédier à cette situation, comme en témoigne l’augmentation récente du nombre d’agents.

En somme, ce rapport met en lumière les difficultés rencontrées, mais ne doit pas faire oublier le dévouement quotidien des policiers marseillais, engagés dans une lutte acharnée contre une criminalité de plus en plus organisée et imprévisible. Ces agents, souvent en sous-effectif, continuent de protéger les habitants de la deuxième ville de France, souvent au prix de sacrifices personnels importants.