Face à une série d’attaques ciblant des établissements pénitentiaires depuis le 13 avril 2025, les ministres de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et de la Justice, Gérald Darmanin, ont émis un télégramme conjoint le 17 avril, ordonnant un renforcement immédiat de la surveillance des prisons et de la protection des agents pénitentiaires.
Mesures de sécurité renforcées
Les préfets sont instruits de mettre en place des « patrouilles dynamiques » coordonnées entre les forces de l’ordre et l’administration pénitentiaire, avec une intensification nocturne. Des « points fixes » sont également prévus lors des prises et fins de service des agents. Une liste actualisée des sites à protéger sera diffusée aux forces de sécurité, et les dispositifs de sûreté existants devront être vérifiés régulièrement.
Les agents sont appelés à une vigilance accrue, notamment en stationnant leurs véhicules à l’abri autant que possible.
Enquête en cours
Le parquet national antiterroriste (PNAT) coordonne les investigations sur douze incidents, incluant des tirs d’armes à feu et des incendies de véhicules. Des inscriptions « DDPF » (Défense des droits des prisonniers français) ont été retrouvées sur plusieurs sites, et un groupe Telegram du même nom est sous surveillance. À ce stade, aucune piste n’est privilégiée, mais les autorités n’excluent pas l’implication de groupes liés au narcotrafic ou à des mouvances radicales.
Réponse judiciaire ferme
Gérald Darmanin a demandé aux procureurs une réponse judiciaire rapide et ferme contre les auteurs de ces actes. Des réquisitions pour des contrôles d’identité et des fouilles ciblées pourront être délivrées, notamment dans les zones et périodes identifiées comme sensibles.